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Soumission de Divest McGill

*English below*


Bonjour à tout.e.s. Voici les propositions de Désinvestissement McGill (Divest McGill) pour l'Assemblée populaire.


  1. Démocratisation. La démocratisation de nos institutions, éducatives ou autres, est essentielle pour défendre nos intérêts communs et pour lutter contre l’écocide et le changement climatique. Autour de l'éducation supérieure au Québec, le manque d’un système démocratisé, remplacé par un système méritocratique ou ploutocratique, empêche les voix des étudiants, professeurs et employés de se faire entendre, plaquées par un fonctionnement autocratique qui défend les intérêts privés et corporatifs des riches et puissants. La composition des organismes gouvernementaux, tels que les conseils des gouverneurs, doit être élue démocratiquement (préférablement par les constituants de l’institution en question tels que les étudiants, faculté et employés dans le cas d’une université), et non pas désignée. Les membres dans la communauté elle-même doivent être capables de déterminer l’allocation de ressources. La démocratisation n’est sûrement pas le seul ni le meilleur moyen pour faire face aux rôles de nos institutions dans la crise climatique, mais c’est une approche qui peut être efficace et, sûrement, nécessaire pour garantir que les changements et progrès institutionnels pour nos intérêts communs et bien être ne soient pas susceptiblement révocables. Nous devons garantir que nos progrès soient de longue durée.

  2. Droits autochtones, minorités et intersectionnalité(s). Tenant en compte la nature et caractéristiques coloniales des principales institutions dans l’Amérique du Nord, les inégalités et injustices que les peuples autochtones continuent de subir, et les étroits liens culturels et spirituels de ceux-ci avec l’environnement, nous voulons souligner l'importance de discuter des thématiques autochtones lors de l'Assemblée populaire. Ainsi, il est nécessaire de garantir que nos propositions et actions incorporent ces sujets de droits autochtones, qu’elles respectent leurs préférences, qu’elles garantissent qu’elles ne soient pas mises en cause, qu’elles ne soient pas traitées uniquement de façon symbolique et assurément qu’il y ait un dialogue entre les constituants de l’Assemblée et des organisations et collectifs autochtones. Lors de l'Assemblée, il faudrait encadrer des mesures pour garantir tout ceci; ainsi, il serait sûrement nécessaire de créer un comité spécifique pour traiter ces questions et garantir que les “reaching out” soient appropriés et efficaces et qu’il y ait une vraie intégration de ces thématiques. D’autres questions d'intersectionnalité et de collectifs minoritaires devraient sûrement être traitées aussi. Ces thématiques ne doivent pas uniquement prendre forme sous forme orale, mais doivent se manifester sous forme d’actions, méthodes, et planifications concrètes et matérielles.

  3. Accessibilité pour les gens PANDC (BIPOC), 2SLGBTQIA+, de personnes avec des handicaps, et d'autres groupes marginalisés. La rencontre, qu’elle soit en ligne ou sur place, doit être accessible à tout.e.s et doit tenir en compte les conditions inégales dans lesquelles de nombreux participants à l'Assemblée vivent. Par exemple, l'assemblée devrait avoir lieu dans un local qui ait d’accès chaise roulante, le lieu et date de la rencontre devraient être partagée dans de nombreuses plateformes et lieux pour que toute communauté soit au courant, des modalités devraient être mises en place pour que la participation puisse avoir lieu en dehors du temps de rencontre de l'Assemblée (si un participant ne peut pas être présent, alors iel préserve l’option de se faire entendre), et une prise de note et/ou un enregistrement vidéo pourraient se faire. Généralement, il y aurait une prise de conscience générale sur le fait que pas tous les individus ont la même capacité, énergie, et temps à donner. S’il y a une consultation avec des organisations, activistes, ou individus liés à la justice sociale, des formes d’aides mutuelles ou de compensations (par exemple, financières) pourraient être données selon le besoin, étant donné que les consultations requièrent un investissement important d'énergie et de temps de la part de ces groupes. Il doit y avoir une prise de conscience que la consultation d’un groupe n'équivaut pas à s'engager pour et avec ce groupe.

  4. Impact médiatique, impact social. Comment faire que l’impact médiatique, et donc pratique et social, soit maximisé ? Comment maximiser les pressions de nos revendications et actions ? Comment mobiliser le maximum de gens ? Avec quelles tactiques ? Bref, comment faire que nos actions soient conséquentes, que les gens et institutions soient incités à faire partie du changement, qu’il y ait un changement et de la pression sociale ? Comme avec les points précédents, un comité pourrait être créé pour traiter ces problématiques. La diversité des tactiques pourrait aussi être étudiée dans ce comité.

  5. Cibles, points d'intérêts et tactiques. Que voulons-nous exactement défendre et revendiquer ? Quelles sont nos tactiques ? Comment faire pour qu’elles soient les plus conséquentes possible ? Qui est notre cible d’attaque ? Le gouvernement, la CAQ, les partis politiques, le système d’éducation ? Voici des questions qu’il est sûrement nécessaire de se poser et d’en expliciter une réponse.

  6. Reformulation du “contrat social”. En conséquence, toutes ces mesures cherchent à changer les liens et hiérarchies entre les “puissants” et les “moins puissants”, entre les "majorités" et "minorités" et à créer, par le biais de pratiques liées au mouvements de “décroissance” et des “alternatives au développement", un changement social et institutionnel pour créer un monde anti-colonialiste où notre bien-être soit priorisé et dans lequel l’environnement, les générations futures et la durabilité sont défendues – ce qui est nécessaire, certes, mais que nos institutions actuelles omettent et ignorent de faire. Bien que ce dernier point soit assez abstrait, nous pouvons nous servir de cette philosophie dans nos revendications et actions, ainsi que dans nos arguments et nos travaux de communication pour inciter le maximum de gens. Mais aussi, pour revendiquer des changements pratiques envers nos institutions – par exemple, en exigeant des délibérations citoyennes ou des commissions “lottocratiques”, pour démocratiser la prise de parole et décisions.


Bien que plusieurs de ces propositions soient ambitieuses, elles sont des points de discussion que nous voudrions approfondir, discuter, et encadrer lors de l'Assemblée populaire.


Solidairement.




Hello everyone. Here are the demands from Divest McGill for the Popular Assembly.


  1. Democratization. The democratization of our institutions, whether educational or not, is essential to defend our common interests and to fight against climate change and the ongoing ecocide. Across Quebec’s educational institutions, the dearth of a democratized system – replaced instead by a meritocratic or plutocratic one – blocks students, professors, and staff from making their needs and demands heard, tackled by an autocratic system that defends the interests of the rich and powerful. Composition of governing bodies (e.g., board of governors) must be democratically elected by the community as opposed to being appointed to. The members within the community itself must be able to determine the allocation of resources. Democratization may not be the sole or most powerful tool to counter our institutions and their role in the climate crisis, but it is one that can be effective and, surely, necessary to guarantee that the institutional changes for our common interests, welfare, and survival, are not easily revocable. We must guarantee that our changes are long-lasting.

  2. Indigenous rights, minorities, and intersectionalities. Considering the colonial nature of mainstream institutions across North America, the inequalities and injustices Indigenous peoples continue to suffer, and the close cultural and spiritual links that many Indigenous peoples have with the environment, it is necessary to discuss Indigenous-related topics in the Popular Assembly. As such, it is necessary to ensure that our demands and actions incorporate these topics, that they respect and do not jeopardize their preferences. Dialogue between Assembly members and Indigenous groups (as well as other racialized or marginalized communities) must be established without tokenizing them. For this, a framework of measures must be set during the Assembly; for instance, a specific committee could thus be formed to prioritize these topics. Other questions on intersectionality and minorities surely should also be discussed. Not only should these topics be discussed or take form verbally, but it must be ensured that they are manifested in concrete actions, methods, or plans.

  3. Accessibility for BIPOC, 2SLGBTQIA+, people with disabilities, and other marginalized groups. Whether online or in person, the meeting should be accessible to everyone, taking into account distinct degrees of inequalities faced by various individuals. For instance, the location of the assembly should be wheelchair accessible, the assembly should have language translations and its promotion (assembly time/date/location) should be made on various platforms and locations to ensure various communities can find out about it. It could also be helpful if participation can be made outside the assembly time (if a participant can’t make it, then there are ways of still having your voice heard). During the assembly ,notes should be taken and/or the meeting should be recorded. Overall, there would also be an understanding that not all individuals have the same capacity, energy, and time to offer. If there is a consultation with BIPOC organizations, activists, and individuals, financial compensation or other assistive services (i.e., mutual aid structures) should be made available as needed, given that consultations require important investments in time and energy from these groups. Similarly, there must be an acknowledgement that consultation with a group is not equivalent to engagement with and for such a group.

  4. Media impact, social impact. How can we maximize the mediatic, and thus social and material, impact of our actions? How can we maximize the pressure of our demands and actions? How can we mobilize the largest number of people? Essentially, how can we make our actions as consequential as possible, compel our society and institution, and create social pressure that enacts change? Like with the previous point, a committee could be formed to deal with these questions.

  5. Targets, topics, and tactics. What do we precisely seek to defend and demand? What are our tactics? How can we turn them as consequential as possible? Who is our main target? The government, the CAQ, the political system, the education system? It may be necessary to ask ourselves these questions and to find an explicit, precise answer. The diversity of tactics could possibly be studied by this committee.

  6. Rewriting our “social contract”. All these measures seek to change the links and hierarchies between the haves and have-nots, the “majorities” and “minorities”, and push forward through degrowth and “alternatives to development” methods a social and institutional change to create an anti-colonial world in which our common interests and wellbeing are placed first and which the environment, future generations, and sustainability are preserved – a need that our current institutions forget and neglect. Although this last point is rather vague, we can use this philosophical starting point in our demands and actions, as well as in our arguments and communication work to persuade as many people as possible. But also, to demand practical changes in our institutions – i.e., by proposing “lottocratic” commissions or other forms of citizens-centered deliberation processes to democratize decision-making inside our societies.


In solidarity.





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